Le cours ordinaire des choses
« Le Cours Ordinaire Des Choses » est sortie le 21 septembre 2009 en CD, vinyle, CD+DVD en digipack chez Polydor Universal Music France – réédité en vinyle en version intégrale le 21 mai 2021.
Un DVD de 45 mn « Falling in love again », documentaire-fiction de Laetitia Masson, tourné à Nashville pendant l’enregistrement et à Paris, avec Elsa Zylberstein, accompagne le disque dans l’édition limitée en digipack.
Sur l’édition limitée : 2 titres inédits et des bonus exclusifs
01 Comme un incendie
02 Falling in love again
03 M Maudit
04 Chanter est ma façon d’errer
05 Lady of Orcival
06 16h00 qu’est-ce que tu fais ?
07 Ginette Ramade
08 La mésange bleue
09 Comme un cow boy à l’âme fresh
10 La tige d’or
11 Taïga
Paroles et musique Jean-Louis Murat
Enregistré par Christophe Dupouy à Ocean Way, Nashville, TN, USA assisté de Rob Clark
Post production : Aymeric Létoquart aux studios Davoust (Paris)
Masterisé par Jean-Pierre Chalbos à La Source/Top Master
Production exécutive à Nashville : Christophe Dupouy
Pochette : M/M (Paris)
Editions Scarlett
- Batterie, Percussions : Shannon Forrest, Edward H. Bayers
- Basse : Mike Brignardello, Michael Rhodes
- Guitare acoustique, Mandoline, Banjo : Ilya Toshinskiy
- Guitare électrique, Pedal steel, Steel guitar : Dan Dugmore
- Piano, B3, Wurlitzer, Rhodes : John N. Hobbs
- Choeurs : Cherie Oakley
- Cordes : First Strings LLC
- Arrangements cordes : Carl Marsh
- Violon : Larry Franklin
- Chant, guitares : JL Murat
Un bougnat chez les cow-boys ? Mais qu’allait donc faire notre trouvère auvergnat dans la patrie de la country music ? Assouvir un fantasme, se frotter à la mythologie, effectuer une sorte de pèlerinage obligatoire, de retour à la source d’émotions adolescentes qui, affirme t-il, ont donné un sens à sa vocation de chanteur et musicien. « Bizarrement, je n’ai jamais été un grand fan de country music, avoue Jean-Louis, mais ça fait une bonne dizaine d’années que j’avais cette envie là : enregistrer à Nashville ».
La décision a été prise en quelques semaines, presque par hasard, résultat d’un coup de fil fortuit avec son fidèle ingénieur du son, Christophe Dupouy. Pas le temps de tergiverser ni de peaufiner, voilà Jean-Louis débarquant au studio Ocean Way, celui de Willie Nelson, Robert Plant ou The Raconteurs, avec une douzaine de chansons en poche. « Je les ai jouées aux musiciens, juste guitare-voix, avec un petit métronome, et tout s’est enchaîné simplement ». Le résultat ? Rien à voir avec Jean-Louis Murat endossant la défroque de Johnny Cash ou de Tony Joe White. Si slide guitar et bottleneck habillent la plupart des chansons, on y retrouve, intacte et comme transcendée par ce nouvel équipage, la veine lyrique du créateur de « Fort Alamo » ou du « Cri du papillon ». Onze odes muratiennes à l’intemporalité frémissante et aux stances fulgurantes, entremêlant amours courtoises et émois organiques, lumières ombrageuses et nuits pyromanes, flammes et glaces, chaud et froid, anciens et modernes, cœur, chair et âme à l’unisson vibrante.
A l’image du premier extrait, « Comme un incendie », brulôt aux envolées guitaristiques incandescentes, dont le refrain donne son titre à l’album, « Le cours ordinaire des choses ». Explication du responsable : « C’est ma façon de signifier que tout me paraît ahurissant »
« Chanter est ma façon d’errer » informe ailleurs Jean-Louis Murat, entre héritage classique et vagabondage novateur, au diapason d’une « Mésange bleue » qui fera, on prend date, partie des futurs fleurons du loustic. Errer, entre hasard et erreur, plus « M Maudit » que chevalier à la triste figure. Murat maudit, Murat bénit, mais jamais oui-oui. Priant Sainte Taïga (« donne nous la sève, donne nous la joie »), vision d’un Far East disparu, ou s’apitoyant sur « Lady of Orcival », immuable icône de pierre ornant la basilique de son terroir, avec la ferveur d’un mécréant mystique.
Nashville oblige, le disque est aussi lardé de fantaisies caracolantes (« Comme un cow boy à l’âme fresh » et son fiddle endiablé), ou roucoulantes (« Falling in love again », espiègle mais respectueux clin d’œil à Elvis), gratinées (« 16 h, qu’est ce que tu fais ») ou satinées (« La Tige d’or », métaphore sexuelle que n’aurait reniée ni Ronsard ni Eluard). Sans oublier « Ginette Ramade », drame paysan aux faux airs du « Marie Jeanne » de Dassin, mixé avec la voix d’une prédicatrice locale.
Le tout porté par l’enthousiasme des musiciens du cru, cordes et frettes en goguette, loin des clichés réducteurs du genre, et illuminé des épousailles vocales avec la choriste Cherie Oakley. Un disque, malgré son titre, peu ordinaire et résolument à part dans l’œuvre du barde prolixe. Un disque qui donne envie de s’exclamer, tout comme les gaillards de Nashville, là bas dans le Tennessee : « I love songs ! »
On participé à l’enregistrement en février 2009 : Ilya Toshinskiy (guitare acoustique, mandoline, banjo), Dan Dugmore (guitare électrique, pedal steel, steel guitar), John N. Hobbs (piano, B3, wurlitzer, rhodes), Cherie Oakley (choeurs), Shannon Forrest (batterie, percussions), Eddie Bayers (batterie, percussions),Mike Brignardello (basse), Michael Rhodes (basse), Carl Marsh (arrangements cordes), Larry Franklin(violon)…
Ces musiciens exceptionnels ont travaillé notamment avec Linda Ronstadt, James Taylor, Crosby Stills Nash and Young, Alison Krauss, Taylor Swift, Willie Nelson, Jerry Garcia, John Fogerty, Roy Orbison, Dolly Parton, Randy Travis, Lynyrd Skynyrd, R.E.M, Al Green, Dusty Springfield, etc.